La fusion des 3 circonscriptions académiques est dans la continuité de la création des grandes régions suite à la réforme territoriale de 2015. L’Éducation Nationale est le dernier service de l’État à ne pas être organisé à cette échelle : la FSU avait dès l’origine dénoncé et combattu cette réforme.
De quoi est-il question ?
Le rapport sur « la réorganisation territoriale des services déconcentrés du ministère de l’éducation nationale » propose la concentration de la gestion des moyens et des centres de décisions à Bordeaux, la spécialisation des sites qui pourrait apparaître comme un atout mais qui masque en réalité une volonté d’économies d’échelle et rompt avec l’ambition de faire progresser la qualité du service public en chaque point du territoire.
À cela s’ajoute des perspectives de mutualisations de services entre plusieurs départements, envisageant un DASEN pilotant plusieurs DSDEN, ouvrant la voie à la globalisation des circonscriptions du 1er degré, potentiellement calquées sur la carte des EPCI ou encore à la modification du statut des écoles qui deviendraient des EPLE.
Quelles conséquences pour les personnels ?
Ces mutualisations conduiront mécaniquement à des suppressions de postes avec des mobilités fonctionnelles et géographiques plus ou moins imposées et donc subies. Ces choix conduiront à une perte de savoir-faire de cœur de métier et à une augmentation très nette de la charge de travail.
Nous assisterons donc à une gestion managériale des agents au mérite pour contraindre les agents à avaler cette réforme de gré ou de force. Il y aura peu de gagnants et au bout du compte, nous serons tous perdants, que l’on soit catégorie A, B ou C.
Quelles conséquences pour les usagers ?
Cette réforme va à l’encontre des objectifs de justice sociale dont les services sont le dernier rempart protégeant les plus faibles, garantissant l’accès à l’éducation et la réussite de tous les enfants des familles qui sont les plus éloignées de l’École. Que ce soit en matière d’accès à l’éducation, ou à la culture, ou bien sur l’organisation territoriale des services publics, cette réforme va accentuer la fracture territoriale et le sentiment de relégation des populations rurales et des quartiers, entérinant et consolidant les déterminismes sociaux que l’École renforce trop souvent.
En défendant le paritarisme, en s’opposant à cette nouvelle réforme territoriale, la FSU et ses syndicats œuvrent pour sauvegarder le dialogue social créé à la Libération et dont les effets en matière de progrès social et d’aménagement des territoires sont incontestables.
En votant pour les candidats de la FSU et de ses syndicats aux prochaines élections professionnelles, vous défendrez les valeurs républicaines, sociales, laïques et progressistes dont notre syndicalisme est porteur.