La section départementale de Lot-et-Garonne de la FGR-FP s’est tenue ce 30/05.

Les actions ont été nombreuses cette année conséquence des mesures injustes prises par le gouvernement. Une pétition circule pour matérialiser le mécontentement qu’elles provoquent : retraitesencolere.fr et préparer l’action prévue le 14/06/2018.

Il faut répéter inlassablement que les pensions de retraites ne sont pas une allocation sociale mais le versement différé de la rémunération lié au travail accompli auparavant. La fin (en 1992 pour le régime général ; en 2003 pour les retraité·es de la fonction publique) de l’indexation des pensions sur les salaires pour la remplacer par une indexation sur les prix fait que, mécaniquement, le pouvoir d’achat des pensions ne peut que stagner (alors que celui des actifs progresse lentement ; voir par exemple le site de l’INSEE) et des mesures politiques peuvent à tout moment le réduire. Ces mécanismes sont une remise en cause de la solidarité entre actifs et retraité·es.

La place faite aux pensions dans le produit intérieur brut est directement liée, d’une part, au partage des richesses produites entre travail et capital  et, d’autre part, plus globalement à la place consacrée au travail tout au long de la vie. Les politiques libérales tendent à favoriser la rémunération du capital au détriment de celle du travail. En assimilant dans son discours les pensions à une allocation, les partisans de ce mouvement laissent entendre que les retraité·es doivent se prendre en main et travailler pour améliorer leur revenu à défaut d’avoir souscrit à des systèmes d’assurances complémentaires privés quand ils étaient en activité. La FGR-FP et la FSU portent un projet très différent !

Par ailleurs, la fin des CODERPA, remplacés en 2016 par les CDCA a réduit la visibilité des retraité·es en tant qu’anciens actifs. Cette nouvelle instance ne dispose plus de budget, ni de bureau, ni de secrétariat. Elle est devenue strictement consultative. Dans notre département, l’organisation de son travail est rendue difficile par des changements de dates. Les organisations de retraité·es sont noyées parmi d’autres acteurs limitant leur influence. Les problématiques liées à la perte d’autonomie ne concernent que 15% des plus de 85 ans, elles ne concernent pas toutes les personnes âgées et encore moins tous les retraité·es. Des représentants de la FGR-FP siègent au CDCA, en Lot-et-Garonne en particulier.

La FGR-FP rassemble des retraité·es syndiqué·es et des adhérents directs. Tous les syndiqués retraité·es des syndicats de la FSU en sont membres (la cotisation FGR-FP est incluse dans la cotisation syndicale). Elle participe au « groupe des neuf » avec la CGT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, la FSU, Solidaires et les associations LSR (Loisirs solidarité retraités) et Ensemble et solidaires. Elle a également constitué un pôle des retraité·es avec ANR-PTT, l’UNRP, l’UNPRG et la FNOM.