La FSU a été reçue, avec d’autres, par les représentants de l’État à l’occasion du rassemblement contre la suppression de nombreux emplois aidés. Une cinquantaine de personnes s’étaient regroupées devant la préfecture à l’appel de toutes les organisations syndicales. Les prises de paroles de représentants syndicaux, de responsables d’association, de directeurs d’école et surtout des personnes dont les emplois aidés ont été supprimés ont permis de démontrer l’injustice et l’absurdité de cette mesure brutale.
Compte-rendu de l’audience du 14/09/2017 à la préfecture de Lot-et-Garonne
Une délégation des syndicats accompagnée de deux personnes en contrats aidés, d’une responsable d’association, d’une directrice d’école et d’un maire a été reçue pendant une heure par le directeur de cabinet de la préfète et la directrice de la Direccte.
Au bout d’une heure de discussion le représentant de l’État a enfin lâché des chiffres. 400 à 500 contrats aidés en moins dans le département constitueront autant de licenciements secs. C’est bien l’un des plus grands plans de licenciement que connaît notre département.
Quant aux soi-disant ajustements annoncés par le gouvernement, ils ne portent que sur 12 contrats pour les associations caritatives et 20 pour les petites communes rurales. Une goutte d’eau donc.
Lors de l’entretien, les personnes occupant des emplois aidés ont montré qu’elles effectuaient un travail réellement utile et que leur absence se faisait déjà sentir dans les établissements scolaires, les services publics et les associations. Nous n’avons obtenu aucune autre réponse que de la langue de bois. À noter un geste indigne du directeur de cabinet demandant aux personnes présentes de laisser leurs coordonnées pour qu’ils puissent intervenir sur leur situation personnelle. La délégation a manifesté sa colère, n’étant pas là pour régler des cas individuels mais bien pour porter des revendications collectives.
Il a été proposé au préfet la constitution d’un cabinet de crise comme cela se fait pour accompagner les plans de licenciement. L’intersyndicale propose à chaque personne concernée de se faire connaître en remplissant une fiche de poste que nous remettrons au préfet lors d’un nouveau rassemblement.
Cette réduction massive du nombre de contrats aidés se fait dans un contexte plus général d’attaque contre le monde du travail tant dans le secteur privé que dans le secteur public. C’est pourquoi la FSU appelle les personnes titulaires d’un contrat aidé à se joindre aux manifestations des jeudi 21 septembre et mardi 10 octobre prochains.