77 personnes ont participé à ce stage, qui fut l’occasion d’aborder des problématiques professionnelles, de témoigner de situations concrètes et d’exprimer un certain nombre de revendications.

Demande de fiches de poste : les AESH demandent que leurs tâches soient définies noir sur blanc notamment en ce qui concerne les récréations. Elles souhaitent avoir des écrits sur la gestion des moments de crise avec les élèves, car parfois elles ne savent pas où s’arrête leur rôle : accompagner ou pas certains enfants, intervenir en cas de crise même si normalement elles n’ont en pas la charge ? Droits et devoirs ne sont pas précisés : on ne sait pas jusqu’où on peut intervenir ou pas. Se pose un problème d’ordre juridique : qui est responsable de quoi ? Le problème se pose en particulier lorsqu’il y a une aide mutualisée et qu’il reste des heures à compléter.

Question : de combien d’enfants notifiés au plus peut s’occuper une AESH mutualisée ?

Proposition : mettre une affiche dans la classe pour que les enseignants connaissent les domaines d’intervention des AESH mais attention aux infos confidentielles sur les élèves (à ne pas afficher !). Normalement, le domaine d’intervention des AESH est communiqué au conseil des maîtres dans le primaire.

Revendication : participer aux différentes réunions conseils d’école, de cycle (mais peut rentrer dans les trois semaines de différence entre les 39 légales et les 36 semaines effectives).

Les AESH ont le sentiment d’être l’objet d’abus, d’être « à la disposition de l’école » : attention, l’aide mutualisée n’est pas une aide collective à la disposition de l’enseignant dans la classe.

Dans le cas de sorties avec nuitées également, les AESH pouvaient intervenir uniquement comme bénévoles. Une AESH a témoigné de la proposition qui lui a été personnellement faite par le DASEN de récupérer ces heures. Il faudrait généraliser cette pratique pour en faire bénéficier toutes les AESH : cette information sera à diffuser. Malheureusement, c’est de l’ordre de la « bonne pratique », pas de la loi.

Pour toute tâche qui n’est pas explicitement prévue par la réglementation ou une éventuelle fiche de poste, renvoyer systématiquement la responsabilité au DASEN qui doit produire un écrit pour définir davantage les missions. N’aller nulle part sans un écrit.

Se retrouver seule avec l’enfant pendant un soin est un problème. À l’inverse, la présence d’autres élèves est problématique pour l’intimité de l’enfant s’il doit être changé. Les AESH ont également de formation, d’outils ou de référentiels en matière d’hygiène et de contention.

Il faudrait un module intitulé « travailler avec une AESH » dans la formation initiale des enseignants ainsi qu’une formation sur le handicap. Se pose aussi le problème du niveau de qualification des AESH : pour certains, aider en collège ou lycée est plus difficile. Il faut des solutions de formation continue. Certains souhaitent une remise à niveau sur le plan scolaire pour être capables d’aider mieux les élèves.

Concernant l’accueil des AESH, dans certains établissements, le principal n’est même pas au courant de leur arrivée ni du nom des élèves concernés. La DASEN informe insuffisamment les établissements, peut-être en raison d’effectifs insuffisants pour tout gérer.