Coupables d’être malades !
Injuste et injustifiable, la reduction de 100% a 90% de la remuneration maintenue au
titre de l’indemnisation des trois premiers mois en conge maladie a compter du 1er mars
penalise et stigmatise une fois encore les agent·es de la Fonction publique. Cette mesure
vient s’ajouter a la suppression de la GIPA, a l’absence de mesures salariales generales en
2024 et au refus d’en prevoir pour 2025…
Par leur mobilisation massive, majoritaire dans d’importants secteurs, le 5 decembre
dernier, les personnels de la fonction publique ont signifie leur refus de l’ensemble de
ces regressions, dans un contexte budgetaire prevoyant la suppression massive de postes
et donc une importante degradation des conditions de travail. La greve a contraint le
gouvernement a reculer sur les deux jours de carence supplementaires, et a renoncer a
la suppression de 4000 postes dans l’Education nationale et de 500 equivalents temps
plein a France Travail, mais les autres mesures demeurent.
C’est donc une nouvelle attaque directe contre des agent·es qui, chaque jour, assurent
des missions essentielles pour le lien social et la lutte contre les inegalites sociales et
territoriales.
Les metiers de la Fonction publique connaissent une redoutable crise d’attractivite,
consequence du refus de revaloriser les remunerations a la hauteur de l’engagement des
personnels, de la denaturation des missions et des conditions de travail degradees que
generent les politiques d’austerite. Le gouvernement choisit de l’aggraver. S’en prendre
aux agent·es de la Fonction publique, c’est affaiblir les services publics deja fragilises
par l’austerite budgetaire. Les services publics et la Fonction publique parce qu’ils
servent l’interet general, doivent beneficier d’un budget largement plus important et
cesser d’etre la variable d’ajustement budgetaire.
Cette mesure est aussi une attaque frontale contre un principe fondamental de la
Securite sociale : proteger celles et ceux qui vivent de leur travail contre les pertes de
revenus decoulant d’une incapacite a travailler en raison de leur sante.
La FSU demande la suppression de cette mesure inique ainsi que du jour de carence. Elle
continue d’etre aupres des agent·es et de revendiquer des mesures pour la
reconnaissance salariale a laquelle ils et elles ont droit.
Bagnolet le 27 février 2025