Nous refusons catégoriquement la fermeture de l’usine Ford comme nous refusons les licenciements qui sévissent un peu partout. A ce titre, nous dénonçons la liquidation récente de l’usine Metal-Aquitaine à Fumel comme celle quasiment programmée de l’usine GM&S à La Souterraine.
Ce qui se passe à l’usine Ford de Blanquefort est un scandale, un scandale ordinaire certes mais un scandale auquel il ne faut surtout pas s’habituer. C’est le scandale de ces multinationales qui détruisent l’emploi et le social sans même aucune justification économique et ouvertement au nom de la course aux profits et aux dividendes.
La fermeture est injustifiable et inacceptable. Mais tout est organisé pour faire comme si c’était inéluctable, comme s’il n’y avait rien à y faire.
D’ailleurs l’Etat comme les pouvoirs publics s’y résignent lamentablement, se disent impuissants et sans solution. Et ce même après avoir donné des dizaines de millions d’euros de subventions publiques, pendant des années, et après avoir donné des centaines de millions d’euros ou de francs (combien exactement ?) durant toutes ces années de présence de la multinationale à Blanquefort.
Ford fait des profits de plusieurs milliards de dollars, encaisse l’argent public et puis s’en va ailleurs, ferme, licencie des centaines d’emplois, provoque la disparitions de milliers d’emplois induits, sans rendre de comptes, sans avoir d’obligation à respecter à l’égard des salarié.e.s comme à l’égard de la collectivité et de la population.
Cela ne doit pas se passer ainsi, sans bruit, sans riposte. La suppression des 900 emplois directs et des 3000 emplois induits dans la région représente une catastrophe sociale, s’ajoutant à une situation de chômage et de précarité déjà difficile et insupportable.
Nous devons nous y opposer. Et cela ne concerne pas seulement les salariés Ford, c’est vraiment l’affaire de tout le monde, de l’ensemble de la population, de l’ensemble du mouvement social. Cette usine ne peut pas, ne doit pas fermer.
Nous avons une bataille à mener unitairement contre la fermeture, contre les licenciements directs et indirects et aussi contre les liquidations et licenciements partout ailleurs.
Nous savons que c’est ensemble, par une mobilisation large que nous pouvons refuser la fatalité, changer le rapport de force et reprendre la confiance en nous, retrouver l’espoir de changer le cours de choses.
Nous appelons donc à la mobilisation générale, à commencer par une manifestation :