Il y a un an, une chose impensable est arrivée à Conflans Sainte Honorine, en région parisienne : un professeur a été assassiné parce qu’il faisait son métier. Le 16 octobre 2020, c’est l’école qui a été attaquée, ses missions d’apprentissage, d’émancipation et de construction du citoyen. C’est le cœur de la société qui a été visée. Nous ne l’oublions pas et personne ne doit oublier.
Nous ne passerons pas cette journée si particulière sans une pensée pour Samuel Paty. Il a payé de sa vie son engagement professionnel pour des principes qui nous réunissent toutes et tous.
Attaquer un professeur, c’est s’attaquer à ces hommes et ces femmes qui se chargent sur tout le territoire national d’enseigner les savoirs, d’initier au débat argumenté, d’éveiller l’esprit critique et d’assurer la liberté de conscience.
Attaquer la liberté d’expression, c’est attaquer un pilier de notre démocratie et de notre République.
Attaquer l’école publique laïque, c’est s’attaquer à l’ambition d’une école commune donnant à tous les jeunes les moyens de maîtriser leur avenir.
Dans toutes nos écoles, en exerçant leur métier, les professeurs et l’ensemble des personnels font vivre les valeurs républicaines, la liberté, la laïcité, en leur donnant sens. Chaque jour, par leur action patiente, enseignantes et enseignants, personnels de l’éducation nationale contribuent à construire une République unie et fraternelle, diverse et respectueuse, éclairée et apte au débat démocratique.
C’est par une politique ambitieuse d’éducation dans le cadre de l’École publique et laïque avec l’implication des mouvements d’éducation populaire complémentaire de l’enseignement public et des collectivités territoriales que nous ferons reculer les périls obscurantistes et garantirons nos libertés.
C’est par une politique de justice sociale dans le cadre de l’École publique et laïque que nous pourrons transmettre et faire vivre les valeurs de la République.