Ce matin, jeudi 9 mai 2019, mobilisation réussie à l’appel d’une intersyndicale large (FSU, CGT, FO, CFDT, UNSA, Solidaires) : 800 manifestants, en noir, ont défilé pour défendre le service public menacé dans ses fondements par le projet de réforme Dussopt et plus particulièrement celui de l’éducation nationale, mis à mal par la loi Blanquer, actuellement en débat au sénat.

Les gilets jaunes aussi ont participé activement au mouvement, ainsi qu’à l’assemblée générale préalable où les raisons de la contestation ont pu largement être explicitées :

  • suppressions de postes massives (120 000 sur le quinquennat) dans toute la Fonction publique ;
  • recours accru aux contractuels ;
  • fusion d’écoles et de collèges ;
  • fermetures de services à l’hôpital ;
  • mise au pas des personnels avec la fusion des CHSCT et des comités techniques, qui affaiblit les contre-pouvoirs nécessaires que sont les représentations des personnels ;
  • réduction drastique des commissions paritaires qui ne peuvent désormais plus intervenir sur les carrières ni les mutations ;
  • réforme des Lycées, et des baccalauréats qui engendrent des inégalités sociales et territoriales en mettant en concurrence les personnels et les élèves ;
  • réforme de la voie professionnelle, qui, elle, entraîne une diminution des horaires de l’enseignement général, le vidant ainsi de sa substance et l’accueil mixte d’élèves sous statut d’apprenti et sous statut scolaire ce qui rendra l’organisation pédagogique très compliquée pour les enseignants, le plus grave étant l’impossibilité pour les élèves de pouvoir accéder désormais à un BTS.

Cette AG a été suivie d’un rassemblement et de premières prises de parole par plusieurs organisations syndicales, notamment la FSU.

Pendant, ce temps une délégation a été reçue en audience à la Préfecture.

Le défilé qui a suivi dans les rues d’Agen a abouti devant la permanence de la sénatrice, où un sitting a eu lieu avec une minute de silence pour marquer le deuil souhaité des projets de loi destructeurs de la Fonction publique, silence suivi de slogans bruyants dans l’espoir d’être enfin entendus. Nous demandons à madame la sénatrice de ne pas voter la loi Blanquer.

Bilan : une action réussie dont nous espérons qu’elle sera entendue par notre sénatrice et par nos ministres !