La mobilisation des gilets jaunes ces samedi 17 et dimanche 18 novembre est un signe de l’exaspération des français face à la baisse du pouvoir d’achat, encore mise à mal par la hausse des taxes des produits pétroliers. La droite et l’extrême droite on tenté d’instrumentaliser le mouvement à des fins politiques et de le transformer en fronde antifiscale tandis que le gouvernement mettait en avant l’alibi du financement de la transition écologique pour justifier sa politique. Or, en 2019 sur les 37 milliards de taxes sur les produits énergétiques, seuls 7,2 milliards seront affectés à la transition écologique. En réalité, ces taxes ont d’abord pour but de compenser les cadeaux fiscaux aux plus riches, comme la baisse de l’impôt sur les sociétés (2,4 milliards), ce que dénonce la FSU 47.
De plus, le défi de la transition écologique ne pourra se faire sans une augmentation des salaires et des pensions afin de permettre à tou·te·s de les relever. Pour affronter ces défis, notre société a besoin de services publics et d’entreprises publiques renforcés, que ce soit en matière d’énergie ou de transport en commun, de recherche, d’éducation… Or ces secteurs sont touchés par les suppressions de postes massives dans le projet de budget 2019 ainsi que par des réformes structurelles qui les détruisent.
La FSU réaffirme ici son attachement à une fiscalité juste et redistributive mettant à contribution tous les revenus, y compris ceux du capital, immobilier comme financier, afin de financer des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire et d’engager une politique ambitieuse et cohérente pour la transition écologique.