Le président de la République s’est illustré lors de son passage à Rodez par des provocations à l’égard des enseignant·es :
E. Macron lie la revalorisation à une hausse du temps de travail des enseignants :
« Le passage au nouveau système (de retraite) pour le corps enseignant ne peut aller qu’avec la transformation de la carrière… dans toutes ses composantes ».
Le gouvernement va donc commencer à négocier la hausse du temps de travail et la baisse de la durée des vacances. Ces points-là ont déjà été bien préparés par JM Blanquer via les deux heures supplémentaires imposables aux enseignant-es du secondaire et les décrets qui prévoient une semaine de formation obligatoire sur les congés et un réaménagement des périodes des vacances scolaires.
D’après nos calculs, les pensions seraient amputées, au bas mot, de 35 % de leurs montants calculés avec le système actuel. Le président joue donc le rôle cousu de fil blanc de celui qui veut préserver le montant des pensions… à condition de travailler plus. Et sans revalorisation immédiate. Alors que les enseignant·es témoignent à tous les niveaux du besoin de temps pour pouvoir exercer correctement leur métier, c’est une provocation.
C’est du même ordre que de répondre à la colère des enseignant·es suite aux suicides des collègues par une remontée de la vieille antienne du statut de direction d’école. C’est indécent.
Mais qu’attendre d’un président qui récuse le mot pénibilité accolé à celui de travail ?